A l’occasion de la commémoration du 50e anniversaire de la mort de la Diva
Oum Kalthoum, la Philharmonie de Paris organise, le 30 janvier prochain,
un concert sous la direction du maestro Rayes Bek et la troupe «Gharam
wa Intiqam » (Amour et Vengeance), et ce, dans le cadre des « Plus Belles
nuits » dans la capitale française.
La Presse — « Les Plus Belles nuits » est un hommage qui redonne une nouvelle vie des chansons célèbres et populaires d’Oum Kalthoum. Des images vidéo représentant des extraits des films où elle a interprété ses plus beaux rôles feront partie du spectacle qui consiste en un voyage nostalgique dans l’âge d’or de la musique et du cinéma égyptiens.
« Gharam wa Intiqam » (Amour et Vengeance), projet musical et artistique impulsé en 2016, s’attarde à revisiter la variété millésimée et le cinéma populaire égyptien des années 1940-1990. Sous le signe du métissage, le groupe réunit trois musiciens d’horizons culturels différents : le Libanais Rayess Bek de son vrai nom Wael Koudaih (machines et sampler), le Franco-Algérien Mahdi Haddab (oud électrique) et le Français Julien Perraudeau (claviers).
Le trio propose une musique hybride où le passé et le présent se rejoignent dans une belle harmonie avec une forte touche électro. Leur concert s’enrichit de projections vidéo notamment celle dédiée à Oum Kalthoum au cours duquel leur démarche artistique immersive transcende les époques et brouille les frontières.
Oum Kalthoum, à qui on attribue de multiples surnoms tous aussi élogieux : « l’Astre de l’Orient », « La voix de l’Egypte », « La mère des peuples » ou encore « Sett » (la Dame), est une chanteuse, musicienne et actrice. Elle est née dans une région rurale de l’Egypte Tamay al-Zahayira en 1898 et est décédée en 1975. Elle est découverte par un chanteur célèbre de l’époque Cheikh Abu al-lla Muhammad. Remarquée par le compositeur Zakaria Ahmed qui incite sa famille à ce qu’elle s’installe au Caire.
C’est dans la capitale égyptienne, qu’elle commence sa vraie carrière, jalonnée de rencontres avec les plus grands paroliers tels que Ahmed Rami et les compositeurs à l’instar de Mohamed Kasabgi, Mohamed Abdelwaheb, Mohamed al Mougui et Baligh Hamdi. Parallèlement à sa carrière de chanteuse, elle est sollicitée au cinéma pour jouer dans des films : « Weddad » (1936), « Le chant de l’espoir » (1937), « Dananir » (1940), « Aïda » (1942), « Sallama » (1945) et « Fatma (1947).
Son répertoire est riche de plusieurs chansons dont les plus célèbres sont : « Sirt al-Hob », « Amal Hayati », « Al Atlal », « Inta Omri », « Fakarouni », « Alf Lila wa Lila », etc. Après le concert qui sera donné à la Philharmonie de Paris, la troupe « Gharam wa Intiqam » entreprendra une tournée dans plusieurs pays et sortira un album en automne 2025.